Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

 

 Crépuscule

Aller en bas 
AuteurMessage
Naki
Meneur
Naki


Nombre de messages : 367
Age : 34
Localisation : Dinan, Bretagne
Nom du (des) personnage(s) dans la guilde : Naki, Yuu & Zora
Date d'inscription : 05/10/2006

Crépuscule Empty
MessageSujet: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeVen 1 Déc - 2:02

[HRP] Bonne lecture à vous Wink [HRP]

Chapitre I : Toujours plus loin !

C’était un jour d’été. Le soleil, rasant l’horizon donnait une teinte rosée aux cieux. C’était une de ces longues fins d’après midi où le soleil ne semble pas décider à se coucher, où la lune ne veut pas recouvrir le monde de son manteau céleste. Une petite fille jouait avec son chien dans un ruisseau qui coulait à côté de la ferme. La mère préparait une soupe de cawottes faite avec amour. Le père revenait des champs, des herbes aromatiques à la main. Il les porta à la mère qui s’empressa de les plonger dans la marmite. La petite fille riait aux éclats : elle lançait un bâton de l’autre côté du ruisseau, et le chien, afin de récupérer le bout de bois, sautait dans l’eau. Ce qui ne manquait pas de tremper la fillette. La soupe étant cuite, la mère appela :
- Naki ! Viens manger !
- J’arrive m’man, répondait la petite fille.
Le chien, essoufflé, lui ramena le bâton. Naki lui gratta le coup et derrière les oreilles :
- Désolé Nuage, il faut que j’aille manger ma soupe pour grandir et pouvoir lancer le bâton encore plus loin !
En guise de réponse, le chien lui adressa un petit couinement. Le père ouvrit la porte de la maison et rappela la fillette à l’ordre :
- Naki, dépêche toi ! Ça va refroidir…
- Mais j’arrive p’pa, j’arrive ! Cria-t-elle en lançant une dernière fois le bâton de toute ses forces. Le bout de bois alla si loin que la fillette ne pût percevoir où il atterrît. Le soleil était déjà derrière l’horizon et la pénombre masquait les champs, tout autour de la maison. Le chien partit à toute allure chercher le bâton. Naki était fière d’elle : c’était la première fois qu’elle le lançait aussi loin.
Au bout de quelques instants, le chien ne revenant pas, la petite fille rentra chez elle déguster la soupe aux cawottes.
Revenir en haut Aller en bas
https://this-is-the-end.actifforum.com
Naki
Meneur
Naki


Nombre de messages : 367
Age : 34
Localisation : Dinan, Bretagne
Nom du (des) personnage(s) dans la guilde : Naki, Yuu & Zora
Date d'inscription : 05/10/2006

Crépuscule Empty
MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeMer 20 Déc - 16:41

Chapitre II : Les capes grises

Deux jours s’étaient écoulés. Le chien n’était pas reparut et Naki, très anxieuse, restait dehors à l’appeler et à le chercher dans les champs avoisinants la maison.
Le soir du troisième jour, Naki était enfermée dans sa chambre à pleurer. Malgré ses sanglots, elle perçut le bruit de voix au rez-de-chaussée. Des voix graves. Des voix inconnues. Des voix effrayantes. Naki sécha ses larmes et se calma pour écouter la conversation :

VOIX MYSTERIEUSE : …possède un don particulier qui nous intéresse beaucoup.

PERE DE NAKI : Et quel est ce « don » si précieux à vos yeux ?

VOIX MYSTERIEUSE : Pas seulement à mes yeux, monsieur, mais également aux yeux de Bonta.

MERE DE NAKI : Nous n’avons rien à voir avec les problèmes de Bonta !

VOIX MYSTERIEUSE : Madame, toute cette région est sous la protection bontarienne. Sans bonta, il n’y a pas fort à parier sur votre survie avec les créatures, les brigands, et surtout quelques hordes démoniaques qui se sont faites remarquées un peu plus au sud.

PERE DE NAKI : Vous n’avez pas répondu à ma question.

VOIX MYSTERIEUSE : Et bien, ce don si particulier est une possibilité de symbiose avec la déesse Féca.

PERE DE NAKI : Qu’est-ce que signifie ce charabia ?

VOIX MYSTERIEUSE : Il y a une chance sur cent pour que votre fille puisse entrer en résonance avec Féca. En clair, cela signifie qu’avec un entraînement adapté à la classe de Féca, votre fille puisse devenir un des avatars de la déesse Féca. Ce qui constituerait un avantage incommensurable sur le champ de bataille.

MERE DE NAKI : Sur le champ de bataille ?! Il est hors de question que ma fille parte faire la guerre aux démons ! Vous entendez ?!

VOIX MYSTERIEUSE : La décision ne vous appartient plus. Notre mission est de ramener la petite Naki avec nous, de gré ou de force.

PERE DE NAKI : Je ne vous laisserai pas faire.

VOIX MYSTERIEUSE : Très bien, dans ce cas vous m’y obligez…

MERE DE NAKI : NOOOON !!!

Ce hurlement fût suivi d’un long silence. Jusqu’à ce que des bruits de pas se fassent entendre : ils montaient l’escalier. Alors Naki, dans un élan, alla jusqu’à sa fenêtre et l’ouvrît. Les hommes ouvraient les portes des pièces une par une. Ils se rapprochaient. Naki hésitait à sauter : cela faisait tout de même haut. Sauter, ne pas sauter ? Sauter, ne pas sauter ?
La porte de sa chambre s’ouvrit violement : ce fût une seconde d’hésitation de trop.
Revenir en haut Aller en bas
https://this-is-the-end.actifforum.com
Naki
Meneur
Naki


Nombre de messages : 367
Age : 34
Localisation : Dinan, Bretagne
Nom du (des) personnage(s) dans la guilde : Naki, Yuu & Zora
Date d'inscription : 05/10/2006

Crépuscule Empty
MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeMer 20 Déc - 18:51

Chapitre III : Naissance d'un prodige

Encore ce fichu cauchemar ! Naki se réveille en sueur dans son lit. Cela fait maintenant dix ans qu’elle a ce cauchemar récurrent. Elle se lève alors et regarde par la fenêtre. Nous sommes en plein mois de janvier. Les rues bontariennes sont encore éclairées par des lampadaires : le soleil n’est pas encore levé. Naki est à présent une belle jeune femme de 17 ans. Cela fait depuis bientôt 9 ans qu’elle habite ici, dans une chambre étudiante.
Fixant un calendrier accroché au mur, Naki s’étend sur son lit et regarde le plafond. Aujourd’hui est un des jours les plus importants de sa vie : elle va passer un test et, si elle réussit, elle pourra partir en mission dès demain en tant qu’ange ! Quelle joie et quelle fierté de servir le bien, la justice et l’ordre. En songeant à ces nobles idéaux et en s’imaginant déjà grande défenseur du peuple, Naki se déshabilla et pris une bonne douche froide (comme dit son capitaine, il n’y a rien de mieux pour entamer une journée…). Elle ressortie ensuite et se sécha pour enfiler son uniforme bontarien. Bien qu’elle soit en avance, elle pris la décision de sortir s’aérer l’esprit.
Le test final doit être extrêmement difficile. Mais Naki est confiante : elle est la plus jeune des diplômés cette année. Tout le monde la sous-estimait, tout le monde essayait de l’enfoncer…mais elle leur a montré, à ces fichus « camarades », à ces fichus « professeurs », et surtout à ce fichu capitaine, elle leur a montré ce qu’elle valait vraiment. Elle va encore pouvoir leur démontrer qu’ils ont tort !
Les secondes filent, les minutes passent, les heures s’achèvent. L’heure fatidique va enfin arriver. Naki se tient droite, parmi la rangée des autres diplômés. Ils sont 7. Naki les a compté et recompté. Le capitaine arrive avec une garde rapprochée.

UN DES GARDES : Gaaaaarde à vous !

Tous les diplômés se dressent comme des I.

LE CAPITAINE : Repos.

Les diplômés se relâchent.

LE CAPITAINE : Vous êtes 8. C’est beaucoup trop ! Parmis vous tous, on m’a demandé de ne prendre que les 4 meilleurs. Les autres pourront balayer cette cour ou bien recenser les cadavres en fin de combat…comme il leur plaira. Pour départager ces 4 là des autres, nous allons procéder à un test. Non pas théorique comme vous en avez eu vent par vos camarades, mais pratique.

Trois des quinze paraissent abattus, un d’entre eux va même jusqu’à s’effondrer par terre, évanoui.

LE CAPITAINE (ignorant le malaise du pauvre diplômé) : Les choses vont se dérouler ainsi : étant donné que vous n’êtes plus que 7, cela va légèrement se compliquer : nous allons organiser des joutes entre vous en trois binômes et une personne devra se battre contre moi. Les vainqueurs de ces trois binômes seront pris. Quant à la personne qui aura le malheur de tomber sur moi (il marque une pause et adresse un sourire cynique aux diplômés), si elle ne perd pas trop vite elle sera prise.

Long silence.

LE CAPITAINE : Bien, trêve de bavardages, je tire au sort les binômes.

Un des gardes lui tend alors une boîte dans laquelle se trouve 8 bouts de papiers. Le capitaine en pioche deux. Les deux appelés s’avancent, la gorge nouée.

LE CAPITAINE : Entendons nous bien, ceci n’est pas un combat à mort. Il a été proscrit il y a fort longtemps, et bien que je le regrette, je n’ai pas envie d’avoir des tas de paperasses à remplir si l’un de vous vient à mourir. Je vous serais donc gré de ne pas vous tuer aujourd’hui.

Quelques uns soupirent, soulagés.

LE CAPITAINE : les vraies armes sont interdites, vous n’utiliserez que des armes en bois. Le combat s’arrête immédiatement lors de K.O. et tout participant peut abandonner à n’importe quel moment, le combat prendra donc fin. Assez de paroles, place à l’action !

Les deux premiers s’échauffent tout d’abord en se donnant des coups gentillets. Pendant ce temps, le capitaine procède au deuxième tirage. Il s’agit de deux amis. Ils ont le cœur déchiré de devoir se battre l’un contre l’autre. L’un deux, en pleurs, décide d’abandonner. Le capitaine, un peu déçu fait passer son camarade au deuxième tour. Les deux amis se retrouvent alors et se consolent pendant que le capitaine effectue l’autre tirage.

Il ne reste à présent que deux papiers dans la boîte. Naki sait irrémédiablement que son nom figure sur l’un d’eux. Le capitaine est jovial : il plonge gaiement la main dans la boîte pour retirer les deux papiers. Il déplie le premier :

LE CAPITAINE : Euh…Ah non, ça c’est l’autre tarlouse qui est dans le coma.

Il jette le papier par terre et ouvre l’autre, un large sourire aux lèvres.

LE CAPITAINE : Et bien, et bien…voyez-vous ça ! La jeune diplômée qui nous vient du fin fond de sa campagne…Un prodige m’a-t-on dit. Peuh ! Nous allons vérifier ça…

Naki le fixe d’un regard noir, les poings serrés. Le capitaine se retourne et contemple les trois vainqueurs, deux couverts de bleus et de bosses et un toujours la larme à l’œil. Puis regarde d’un air dédaigneux les trois perdants, un allongé sur une civière avec des poches de glace un peu partout, une autre le nez cassé et les jambes écorchées et un dernier, le mouchoir au visage.

LE CAPITAINE : Bon les mioches, régalez-vous de spectacle qui va vous être donné de voir ! La terrible petite campagnarde va se faire étaler. (Rires cyniques)

NAKI : Une chose est sûre, cela vous permettra de brûler un peu de calories…C’est votre femme qui va être contente que vous perdiez cet (pause) énoooooorme embonpoint.

LE CAPITAINE : Fait la maligne, toi ! Tu vas bientôt comprendre qu’il ne vaut mieux pas m’énerver ! (il respire profondément pour rester calme) Alors, prête ?
Revenir en haut Aller en bas
https://this-is-the-end.actifforum.com
Naki
Meneur
Naki


Nombre de messages : 367
Age : 34
Localisation : Dinan, Bretagne
Nom du (des) personnage(s) dans la guilde : Naki, Yuu & Zora
Date d'inscription : 05/10/2006

Crépuscule Empty
MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeMer 28 Fév - 16:49

Chapitre IV : La colère de Féca

Quelques flocons blanc tombent sur les toits des maisons bontariennes. Les petits enfants de Bonta sont heureux car les zaapi sont inaccessibles et inutilisables par temps neigeux, ce qui ne signifiait qu’une chose à leurs yeux : plus d’école. La fin de l’hiver se promettait d’être rigoureuse. Les activités durant cette périodes se comptent sur le doigt de la main : faire des kanigrous de neiges, descendre les collines sur une luge, prendre un bon bol de chocolat chaud avec du pain à la confiture de blop, et enfin faire des batailles de boules de neiges. Mais c’était une tout autre bataille qui se déroulait non loin de là, dans a cour de la milice de Bonta. Un combat à la fois attendu et redouté. Un combat qui déterminerai l’avenir de notre petite ange, Naki.

CAPITAINE : Alors, prête ?

Naki resta silencieuse, elle ferma les yeux et se concentra.

CAPITAINE : Je considère cela comme un oui.

Juste après ces mots, une aura phénoménale se dégagea de lui. Comme un tourbillon lumineux qui laissait apparaître des flots électriques. La neige s’évapora dans un rayon d’un mètre autour de lui. Tous les autres élèves, étonnés, le regardaient les yeux écarquillés. Naki, quant à elle, garda les yeux clos.

NAKI : Ainsi vous êtes de rang supérieur.

CAPITAINE : On a testé mon seuil de puissance.

NAKI : Résultats ?

L’embonpoint du Capitaine se résorba et des abdominaux surdéveloppés prirent sa place.

CAPITAINE : J’atteint le niveau 108. (Il abordait un sourire qui laissait entrevoir son ego surdimensionné.)

Naki rouvrit les yeux. L’anxiété pouvait se lire dans son regard. Elle mis un temps à se remettre.

NAKI : Impressionnant, Capitaine. Je vous sous-estimait grandement. Finalement, vous méritez votre titre.

CAPITAINE : Mon titre ? Quel titre ?

NAKI : D’avoir la tête la plus enflée du pays.

Les élèves se retenaient de rire car ils savaient ce que cela leur coûterait une fois le combat terminé. Mais certains ne pouvaient s’empêcher de se retourner et pouffer dans leurs manches en voyant la tête du Capitaine.

CAPITAINE : J’avais l’intention d’être indulgent avec toi et d’arrêter le combat dès que tu aurais été à terre. Au lieu de cela je vais prendre un malin plaisir à aller jusqu’au K.O. !

Naki prenait conscience de son erreur. Seuil de puissance de 108. Il était impossible qu’elle puisse le battre, même pas l’égratigner. Alors tenir plus de trois minutes serait un défi de taille. Son seuil à elle avait de la peine à franchir les 30. Il fallait un miracle. C’est cela, un miracle.
Durant sa réflexion, le capitaine avait commencé le combat. Son aura s’était estompée mais une lumière blanche l’entourait.

CAPITAINE : Puissance !

Le Capitaine donna alors un coup de poing sur le sol. Le terre trembla et une faille arriva entre les pieds de Naki, située à une quinzaine de mètres du Capitaine. Le Capitaine se retrouvait dans un véritable cratère. Un seul coup lui serait fatal ! Il fallait réagir, et vite. Les armures qu’elle pouvait lancer ne serait d’aucune utilité devant la violence des coups. Il fallait trouver autre chose.

NAKI : Renvoi de sort !

CAPITAINE : Sort intéressant mais futile : je ne vais utiliser strictement aucun sort contre toi.

Les gouttes de sueur perlaient sur le front de Naki. Si un seul de ces poings la touchait, s’en serait fini d’elle !Il lui fallait un peu plus de temps pour élaborer une stratégie.

NAKI : Téléportation !

Les élèves restaient perplexes. Naki était arrivée sur le toit de la milice, à environ cinq mètres du sol.

CAPITAINE : A ton niveau tu possède déjà ce sort ?! C’est incroyable.

Ouf ! Elle aurait un peu de répit.

CAPITAINE : Incroyablement vain, mademoiselle ! Bond !

Le Capitaine se retrouvai derrière elle, le poing levé. Impossible d’esquiver, il fallait parer. Le poing s’abattit sur la jeune femme, repliée sur elle-même. Naki atterrit au pied du mur d’en face, dans la cour. Elle semblait inconsciente. Elle ne bougeait plus. Le capitaine, anxieux descendit d’un autre bond.

CAPITAINE : Bon Dieu ! Ne me dites pas que je l’ai tué…

Le Capitaine se rapprocha à petits pas du corps de Naki, en boule contre le mur. Elle avait la tête entre les genoux, si bien qu’on ne pouvait voir son visage. Le Capitaine se sentait mal, soudain. Il regarda les autres élèves qui restaient bouche bée. Le Capitaine se décida à aller l’examiner de plus près.

CAPITAINE : On a pas idée de faire des bambins aussi fragiles…

Le Capitaine s’arrêta net. Naki le fixait d’un regard noir. Du sang coulait sur son front.

CAPITAINE : Viens, je vais te conduire à l’infirmerie.

Il lui tendit la main, mais Naki ne bougea pas. Elle continuait de le fixer, mais ce n’était pas tout à fait le même regard qu’avant. Il n’y avait plus cette petite lueur de vie dans ses yeux. Ses pupilles, dilatées, accentuait cette noirceur qu’il sentit l’encercler. Ce regard là n’est pas humain, se dit-il. Ce regard là je l’ai déjà vu. C’était le regard d’un des démons que j’ai tué durant la bataille de Pandala Terre. Il me semblait qu’il avait aspiré toute mon âme avec lui, dans la mort. Depuis, je nai plus jamais voulu aller au front. Je me suis chargé de la formation des nouvelles recrue. J’espérait ne plus jamais croiser ce regard. C’est mauvais signe.
Naki se releva et empoigna la main du Capitaine, encore tendue. Le Capitaine, qui restait sans voix, se laissa faire. Elle apposa son autre main sur le torse du Capitaine.

CAPITAINE : Emporte moi, après toutes ces années que je t’attendais. Tu en a mis du temps, démon innommable.

A présent, les élèves hurlaient : le Capitaine prenait feu.
Revenir en haut Aller en bas
https://this-is-the-end.actifforum.com
Naki
Meneur
Naki


Nombre de messages : 367
Age : 34
Localisation : Dinan, Bretagne
Nom du (des) personnage(s) dans la guilde : Naki, Yuu & Zora
Date d'inscription : 05/10/2006

Crépuscule Empty
MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeDim 4 Mar - 18:27

Chapitre V : La quête du vampire

Un écaflip courrait à perdre haleine. Il slalomait entre les arbres, esquivait les branches qui se dressaient devant lui, menaçantes. Il ne voulait pas se retourner. Il ne voulait pas savoir ce qui le poursuivait. Mais il ne pourrait pas courir indéfiniment. Il fallait qu’il marque une pause, qu’il s’arrête quelque part pour reprendre son souffle. C’était tout décidé, il fallait se retourner pour voir à quelle distance se trouvait « la chose ». Il se préparait mentalement, décomptant les secondes dans sa tête. 2...1... Il se retourna, près au combat. Rien. Le calme. Seul le bruit du vent dans les arbres morts. Essoufflé, il s’assit contre un tronc d’arbre. Il se reposerait cinq minutes et repartirait vers le zaap. D’ici une bonne demi-heure il serai en sûreté à Astrub. Il pourrait revoir sa famille. Il s’assoupit quelques secondes. Laps de temps durant lequel il ne pût sentir cette longue chaîne l’entourer. Il rouvrit les yeux. La chaîne le serrait contre l’arbre, il ne pouvait plus bouger. Il tourna sa tête pour voir derrière l’arbre et ouvrit la bouche, surprit. Un chien tenait les deux bouts de la chaîne dans ses pattes. L’écaflip sursauta : c’était un ouginak !

L’OUGINAK : Mmmh…encore une de ces tapettes qui veulent trouver Ogivol ! Un chat qui plus est ! Allez sale matou, il est l’heure de retrouver tes petits camarades au cimetière des torturés…Les chafers vont pouvoir s’amuser avec ce qu’il restera de toi ! (rires démoniaques)

A ces mots, l’ouginak tira sur les deux bouts de la chaîne qui vinrent resserrer leur emprise sur le pauvre écaflip. La vie est rude en ces jours sombres. Et surtout ici dans les landes chaotiques de Sidimote. (Hurlement, rires sataniques)

Il n’y avait pas de sonnette. L’homme frappa alors à la porte. Aucune réponse. L’homme récidiva.

L’HOMME : Milice de Brakmar, ouvrez !

Quelques instants plus tard, la grande porte en bois s’entrouvrit. L’homme se faufila à l’intérieur, laissant un autre homme qui l’accompagnait dehors. La sale était immense, le plafond s’élevait à une dizaine de mètres du sol. On se croirait dans une cathédrale, et c’est exactement ce que laissa échapper l’homme.

L’HOMME : La vache ! On se croirait dans une cathédrale !

LE VALET : Effectivement, c’en était une.

L’état du bâtiment suggérait que l’endroit fut abandonné, mais pourtant des gens vivaient ici. La preuve vivante étant le valet.

LE VALET : Que me vaut l’honneur de votre visite ?

L’HOMME : Je voudrais voir votre maître.

LE VALET : Il a demandé à ce que personne ne le dérange.

L’HOMME : C’est urgent ! Nos espions nous ont informés que Bonta est bien décidé à en finir avec nous. Ils vont lancer une offensive sans pareille sur Brakmar dans quelques mois. Nous avons besoin des services de votre maître (il chuchota) et de « L’Arme ».

LE VALET : Je regrette. Mon maître est parti en voyage il y a bien six ou sept mois. J’ignore quand il reviendra. J’ignore même s’il reviendra un jour.

L’HOMME : Je vois. (Il chuchota) Et qu’en est-il de l’Arme ?

LE VALET : Je regrette. J’ignore de quoi vous parlez.

L’homme resta muet un instant, étonné par la réponse du valet.

LE VALET : Bien. Autre chose que je puisse faire pour vous ?

L’HOMME : Hum…non. Merci bien. Pourrez-vous nous prévenir si vous avez quelque nouvelle de votre maître ?

LE VALET : Bien sûr messieurs.

L’HOMME : Bien, partons à présent.

L’homme sortit par la porte, restée entrouverte. Le valet referma la porte et descendit dans une cave par des escaliers. Il actionna l’ouverture d’un passage en appuyant sur une pierre du mur. Il fit quelques pas et s’arrêta. Devant lui se dressait un cercueil, mis à la verticale. Il était scellé par un parchemin sur lequel on pouvait distinguer une trace de main, rouge comme le sang. Le valet s’agenouilla.

LE VALET : Revenez vite, sire Zoratatsu. Votre femme se languit de vous revoir. Et Brakmar à reprit contact avec nous. La famille Tatsu va pouvoir redorer son blason. Brakmar n’attend que vous. Revenez nous vite.

Un homme encapuchonné toqua à la porte de Vid Cheber. Vid ôta ses gants et vint ouvrir la porte. Il fit une grimace en voyant l’homme.

VID : C’est pour quoi ?

L’HOMME A CAPUCHE : Je suis venu pour vous demander un ingrédient.

VID : Héhéhé…si c’est pour le business, je suis toujours ouvert, l’étranger ! Qu’est-ce que tu cherche ?

L’ETRANGER : Il me faudrait une pincée de poudre de corne de Minotor.

Vid resta saisit. Avec une grimace au visage.

L’ETRANGER : Vous en avez ?

VID : Dis moi, l’étranger. Je suis un maître alchimiste. Je connais quasiment toutes les potions qu’on puisse faire dans ce monde.

L’ETRANGER : Vous en avez, oui ou non ?

VID : De la poudre de corne de Minotor j’en ai, mais là n’est pas la question.

L’étranger resta muet.

VID : Il n’y a pas trente-six potions qu’on puisse faire avec un ingrédient pareil. Un conseil, l’étranger. Ne joue pas avec ces choses là. On ne peut pas s’amuser à se trimballer d’un monde à l’autre. J’ignore ce que tu veux faire mais réfléchis y bien !

L’ETRANGER : Combien vous en demandez pour une pincée ?

VID : C’est 20 000 kamas, mais je te le fais à 15 000.

L’étranger sortit d’une poche intérieure une bourse pleine de kamas. Il prit une pincée de poudre qu’il déposa soigneusement dans un petit sac. Vid le regardait faire, sans un mot. L’étranger se dirigea alors vers la sortie, ouvrit la porte, quant Vid le saisit par le bras.

VID : Je ne me trompe pas. Tu veux faire une potion de résurrection. Sans aucun doute une des plus dures à faire. C’est pour un être cher ?

L’étranger acquiesça.

VID : Il te faudra bien du courage et du temps pour rassembler tous les ingrédients.

L’ETRANGER : A présent, je les ai tous.

Vid resta sans mot, mais cette fois aucune autre grimace que la surprise ne s’installa sur son visage. L’étranger sortit. Vid fonça dehors.

VID : Attends ! Quel est ton nom ?

Mais l’étranger était déjà loin. Vid retourna dans son atelier. Il n’avait pas rêvé…Il avait bien vu les dents de cet étranger. Des canines plus longues que les autres dents. Ce pourrait-il que…? Non ! Il avait dû rêver.
Revenir en haut Aller en bas
https://this-is-the-end.actifforum.com
Naki
Meneur
Naki


Nombre de messages : 367
Age : 34
Localisation : Dinan, Bretagne
Nom du (des) personnage(s) dans la guilde : Naki, Yuu & Zora
Date d'inscription : 05/10/2006

Crépuscule Empty
MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeMar 6 Mar - 17:26

Chapitre VI : La guerre ancestrale

La bibliothèque d’Amakna. Sûrement l’endroit le moins fréquenté de la région. Les gens ne savent même pas la chance qu’ils ont : des centaines de milliers d’ouvrages, parmi lesquelles des originals de gens célèbres et érudits, on y trouve aussi des ouvrages de gens méconnus et stupides mais c’est une autre histoire…
Vid qui avait passé près de quinze années dans son atelier eu bien du mal à en sortir. Mais il fallait qu’il sache. Cela faisait maintenant deux jours qu’un étranger lui avait acheté de la poudre de corne de Minotor. Malgré sa décision de ne jamais se mêler des affaires de ses clients, Vid était obnubilé par cette homme encapuchonné. Ainsi donc il aurait rassemblé tous les ingrédients pour faire une potion de résurrection. Vid avait une mémoire d’éléphant, mais l’âge le contraignait à oublier certaines choses. Parmi celles-ci ce trouvait la recette exacte de cette potion. Etant donné que Vid n’était pas un partisan du ménage, son atelier était un capharnaüm indescriptible. Il lui semblait bien difficile de retrouver son livre de recettes dans cette pagaille, aussi décida-t-il d’aller en consulter un à la bibliothèque d’Amakna. Les livres étant ordonnés par thématique, puis par ordre alphabétique, Vid n’eut aucun mal à trouver son bonheur. Il s’assit à une table et ouvrit le livre à la page : « Comment confectionner une potion de Résurrection ? »
Vid lut attentivement la recette.
« Vous presserez des fleurs de blops dans un concentré de bave de bouftou agrémenté de jaune d’oeuf de tofu. Mélangez bien et laissez reposer. Pendant ce temps, dans un récipient à part, battez en neige trois œufs de dragodindes noires. Ajoutez de la farine de bise et deux épis de blé d’or entiers. Ensuite, incorporez ceci à la première mixture. Soupoudrez le tout de poils de pandule découpés finement et de corne de Minotor mis au préalable en poudre. »
Vid, que l’âge n’avait pas complètement gâté, savait bien qu’il manquait un ingrédient à cette recette. L’ingrédient le plus important. L’ingrédient dit « Secret » et connu seul de quelques alchimistes à travers le monde. La potion ne redonnait pas tout bonnement la vie à une personne. La potion faisait un échange d’âmes. Voilà, c’était ça l’ingrédient secret : le confectionneur de la potion devait ajouter à la potion l’intégralité de son sang pour qu’elle soit vraiment efficace. C’était tout bête, un mort ne garde pas son sang indéfiniment, il fallait lui redonner du nouveau sang pour que la vie puisse retrouver son corps.
« Nom de Dieu ! » jura Vid sans même s’apercevoir qu’il venait de troubler le silence millénaire qui régissait les bibliothèques.

LE BIBLIOTHECAIRE : Veuillez garder le silence ou bien sortez !

Vid resta à sa place, se faisant tout petit. L’inconnu savait-il qu’il devrait se sacrifier pour redonner la vie à l’être qu’il aime ? Sûrement pas. Après réflexion, c’était mieux ainsi : l’inconnu resterai sauf et l’être mort resterai où il devait demeurer, là-haut. Tout serai à sa place. Mais. Oui, il y a toujours des mais. Étant donné que la potion ne fonctionnera pas, toute la quête de l’étranger se révèlerait être une perte de temps. Et pire que cela, s’il tenait vraiment à cet être, il pourrait mettre fin à ses jours pour le retrouver. Cette dernière pensée déplut fortement à Vid qui décida d’aller replacer le livre de recettes à sa place. Il grimpa sur une échelle et déposa le livre soigneusement dans l’espace qui l’attendait. Vid détourna la tête et l’échelle chancela. Un grand bruit résonna dans toute la bibliothèque.

LE BIBLIOTHECAIRE : En voilà assez ! Quel est encore ce raffut ?

Le Bibliothécaire changea de ton lorsqu’il se pencha vers le corps de Vid, inerte sur le sol. Son visage semblait torturé. Il faisait une affreuse grimace.

LE BIBLIOTHECAIRE : Ça va, monsieur ?

Il aida Vid à se relever, mais celui-ci, sans un mot, remit l’échelle contre le mur et grimpa dessus.

LE BIBLIOTHECAIRE : Allons, ce n’est pas sérieux…Vous voulez tomber une seconde fois ? Descendez donc.

Vid descendit, mais avec un autre livre sous le bras. Il fit signe au bibliothécaire que tout allait bien et ce dernier retourna à ses affaires dans un bureau à côté. Vid s’installa à sa table et posa le livre dessus. Celui-ci était couvert de poussière. Plutôt bizarre pour un endroit si soigné et organisé. Vid souffla sur la couverture. Il eut un sourire aux lèvres. On pouvait lire sur la couverture d’un rouge ocre : « La Guerre des longues-dents ».
Vid avait une mémoire d’éléphant, et il le savait bien. Ce livre, sa mère le lisait le soir à son chevet. Petit, Vid rêvait de monstres en tout genres. Des wabbits-gawou, du grand méchant mulou, mais plus que tout des vampires. Il ne savait l’expliquer, mais au fond de lui une chose était certaines : les vampires existaient bel et bien. Ce livre donc, contait une formidable bataille qui opposait Brakmar à Bonta. Brakmar était aidée par une horde de vampires issus des landes de sidimote. Brakmar, qui avait autrefois un certain avantage réussi à faire une percée jusque dans les enceintes de Bonta. Mais il s’avéra que les bontariens, avaient signés un pacte secret avec les vampires. Ce pacte voulait que les vampires prennent la cité de Brakmar lorsque toutes les troupes brakmariennes seraient à l’assaut de Bonta et qu'ils fassent pression pour que Brakmar retire ses troupes et abandonne la guerre. En contre partie de quoi, les anges s’engageaient à fournir aux vampires un élixir qui leur permettrait de pallier leur seule faiblesse : la nécessité de boire du sang frais. Le pacte fût maintenu et les vampires infiltrèrent Brakmar comme prévu. La guerre cessa et les bontariens furent épargnés. Les brakmariens retrouvèrent leur cité. Mais les vampires ne purent jamais goûter cet élixir si prometteur qui leur aurait donné l'accès aux cités humaines. Comble de malheur, les brakmariens décidèrent d'exterminer les vampires jusqu'au dernier comme revanche. L'histoire se terminait ainsi. Les bontariens avaient gagné la guerre grâce à un acte déloyal et ne remplirent jamais les thermes du contrat. Les brakmariens, perdants, avaient déchaîné leur colère sur les vampires. Et les vampires, race disparue du fait de leur traîtrise.
Vid sourit. Race disparue, dites vous ? Et bien moi j'en connaît un.
Vid reposa le livre où il l'avait pris. Sortit de la bibliothèque et marcha vers son atelier. Non. Il ne fallait pas que l'étranger aux dents longues ne meurent. Il fallait aller le sauver. Aller à la rescousse du dernier vampire. Mais où allait-il donc aller ? Certainement au dernier endroit où les brakmariens penseraient trouver un vampire : dans les landes de sidimote !
Revenir en haut Aller en bas
https://this-is-the-end.actifforum.com
Contenu sponsorisé





Crépuscule Empty
MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Crépuscule
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Role Play :: Votre personnage-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser